Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/317

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une. bile en mouvement je vous abandonne donc au flegme de Mme d’Hennebie. Je vous dirai avec cela que nS 3 5 la Boulie est toujours plus mal, que Dantelmy* part demain pour le royaume d’Àncezune8, et qu’il compte de trouver et de porter assez de feux pour braver les plus fiers glaçons; le chevalier* va chercher ceux de ses montagnes je reste seule; et toujours votre bien fidèle servante et à Mme de Caumont

C’est moi.

Recevez, je vous en supplie, Monsieur, les trèshumbles et très-tendres compliments du secrétaire.

Si la paresse ou l’oubli ont fait supprimer à l’abbé Poulle l’article de ma santé, sans contredit sa modestie l’aura arrêté sur le plaisir qu’il nous a fait de nous venir voir, sur nos regrets de l’avoir gardé si peu et sur ceux de perdre un homme d’une si aimable et si douce société. Permettez au secrétaire et à moi de l’embrasser ici, mon cher Marquis.

ï. Ce doit être un petit-fils d’Alexandre d’Antelmy, marié en 1466 à Gabrielle d’Orgon. Les d’Antelmy ont un article dans VÉtat de la Provence de l’abbé Robert de Brianson mais ils devaient être éteints à l’époque du nobiliaire d’Artefeuil, qui n’en parle pas voyez cidessus, p. i5i, note 7.

3. Comme on le voit ci-après, p. ï34,la terre de Caderousse, dans le comtat Venaissin. Elle appartenait alors à Joseph- André Cadart, marquis d’Ancezune, duc de Caderousse, qui porta longtemps le nom d’Ancezune, brigadier des armées du Roi (petit-fils de celui «=" dont Mme de Sévigné raconte un si vilain trait, tome VI, p. an), marié à l’une des filles du ministre Torcy, dont il n’eut pas d’enfants (voyez ci-dessous, p. 278 et note 1). Le titre de ces ducs d’Avignon (voyez Saint-Simon, tome VIII, p. 414) passa par héritage aux Gramont Vachères, aujourd’hui Gramont Caderousse.

4. Sans doute le chevalier de Castellane, dont Mme de Simiane parle souvent.