Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/321

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actuellement, et bien d’autres petites attaires qui vous surprendront et pour le coup je suis à vous au mois de mai prochain. M. de la Tour tient l’assemblée6; Madame n’y est point, et je dîae avec elle aujourd’hui chez les Bandols; Madame votre sœur est à sa campagne; et moi à vous, Monsieur, avec une fidélité et une tendresse inexplicable et bien vraie.

r35. DE MADAME DE SIMÏANE A n’lIÉltICOURT1. Du 9 décembre 1735.

Voici une distraction, si je ne me trompe un paquet contre-signe Maurepas, et une lettre qui dît Ce n’est pas lui, mais c’est de sa part; » ne faudroit-il pas croire que c’est M. de Maurepas qui me fait des compliments ? et point du tout, c’est Monsieur le Comte ils ne m’en sont pas moins chers assurément, et je n’y mets pas même de comparaison, mais j’ai voulu relever la distraction. Au fait, je suis charmée des amitiés que vous avez reçues de ce prince. Eh bien Monsieur, vous le voyez, comme toutes les tristes chimères que nous nous faisons s’évanouissent, combien la crainte nous éloigne du vrai, combien notre imagination nous grossit et défigure même les objets! Pour moi, je me sais bon gré d’avoir tout vu dans un juste point de vue; c’est que j’ai régardé à travers votre cœur, et la candeur de votre âme ainsi toutes mes idées sont à votre profit. Venez donc, 6. L’assemblée des communautés à Lambese,qui fut ouverte cette année-là le 14 novembre.

Lettre i35. i. Cette lettre a été publiée pour la première fois dans l’édition de 1818.

2. Le comte de Toulouse.

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