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NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE. 431

vol et de dédicace de cette Histoire, est tirée de ce manuscrit,

dont M. le marquis de Laguiche possède une copie un peu

abrégée, probablement faite par un secrétaire, et portant des

corrections de la main de Bussy.

A la suite de ces copies écrites par Bussy, nous devons men-

tionner encore un manuscrit, appartenant à M. le marquis de

Laguiche, dont nous n’avons pas eu communication, mais dont

M. Monmerqué a pu se servir pour l’édition de 1818.Ce sont

trois volumes in-fôlio, écrits de la main du comte de Langhac,

fils de Mme de Coligny; ils contiennent un extrait des Mémoires

de Bussy, finissant avec l’année 1669. Dans les tomes II et III

se trouve une partie de la correspondance avec Mme de Sévigné.

2. Manuscrit Grosbois, grand in-folio de ro55 pages, appartenant à Mme la duchesse d’Harcourt.

Ce manuscrit estmentionné 238 fois dansla Table des sources.

Il se compose de copies de lettres adressées par Mme de Sévigné

et par son fils à Mme de Grignan, transcrites par extraits, pour

la plupart, et par fragments, qui sont placés pêle-mêle, sans

aucun ordre. Dans le nombre il s’est trouvé de grands mor-

ceaux inédits et pour les parties publiées par Perrin, le manu-

scrit presque partout offre de précieuses leçons, qui ou bien

comblent des lacunes et suppressions, ou bien ramènent à leur

forme primitive les mots et les tours que l’éditeur s’était permis

d’altérer. Le copiste, dont le travail doit remonter au commen-

cement du dix-huitième siècle, à une époque antérieure aux

premières impressions, a fait beaucoup de fautes, faciles à cor-

riger pour la plupart, mais qui nous montrent qu’il ne lisait

pas fort aisément son texte, et en même temps qu’il copiait àpeu

près machinalement et n’avait point, grâce àDieu, l’esprit assez

cultivé pour être tenté de hasarder, surtout dans des vues

grammaticales et littéraires, des changements et corrections.

En tête du volume on lit, çà et là modifiée, la lettre de Mme de

Simiane qui précède les éditions de 1726.11 se pourrait que ce

manuscrit fût, nous ne disons pas l’original du choix de lettres

et d’extraits que Mme de Simiane avait fait faire pour son cou-

sin le comte de Bussy (voyez ci après, p. 437, note 1), mais une

des copies (nous verrons plus loin, p. 438, qu’il en circulait un

certainnombre) prises sur ce choix. Au reste,en supposant même

qu’iln’y eât eu qu’un seul choix original, et que toutes les copies

(ce qui est difficile à croire) fussent à peu près identiques avec

ce choix, les différences qui se remarquent, quant à l’ordre et à