Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/585

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

NOT(CE BIBLIOGRAPHIQUE. 499

Simiane au comte de Bussy, qui n’a point de date, et dans laquelle on ne rencontre aucune circonstance qui puisse la faire suppléer1. La publication de ce manuscrit fut attribuée à M. de Bussy; mais on n’a rien de positif sur ce fait, on ne sait même pas précisément si ce comte de Bussy est le fils aîné de l’auteur des Mémoires, ou le second, qui étoit évéque de Luçon. L’opinion commune est que ce fut le fils aîné qui composa la préface qu’on lit à la tête de deux éditions, chacune en deux volumes in- 12, qui parurent en 1726, et furent imprimées l’une à Rouen et l’autre à la Haye. Thiriot, l’ami de Voltaire, fut l’éditeur de celle de Rouen il nous l’apprend luimême par une lettre insérée dans le volume du Mercure de France dumois de mai 1726. Il dit que le manuscrit qu’il vient de publier, s’étant égaré après la mort du comte deBussy, aété donné par M. de Clémence à l’abbé d’Àmfreville, et que c’est de ce dernier qu’il l’a emprunté pour le livrer à l’impression. Ce point seraéelairci2. Dans la même année, il parut à la Haye une autre édition. Elle est un peu plus ample que celle de Rouen. L’éditeur annonce que le manuscrit lui en a été confié par un seigneur delà famille de Mme de Sévigné. Seroit-ce le comte de Bussy, dont Thiriot avoit annoncé la mort? L’époque de la mort du fils ainé de Bussy Rabutin est inconnue.

Le peu de soin que l’on avoit donné à ces éditions ne nuisit point à leur succès, et dès 1733 on en vit paroîtreune nouvelle, en trois volumes in-12, qui les reproduisoit fidèlement.

La famille de Mme de Sévigné ne crut pas devoir se refuser plus longtemps aux vœux du public, et en 1734 il parut chez Simard, libraire à Paris, une édition des lettres de Mme de Sévigné, faite sur les originaux elle est composée de quatre volumes in-12, et elle fut augmentée de deux autres volumes en 1737. Cette édition étoit due aux soins de M» le chevalier Denis-Marius de Perrin, ami de Mme de Simiane.

Le même éditeur publia en 1754 une nouvelle édition en huit volumes in-12. dans laquelle il réunit aux deux recueils de 1734 et de 1737 un grand nombre de lettres qui n’avoient pas encore paru, et de fragments qui manquoient dans sa première édition. 11 y joignit des notes généalogiques, qui font connoitre une partie des personnes dont Mme de Sévigné parle dans ses lettres, et donnent divers éclaircissements que Mme de Simiane seule a pu fournira l’éditeur. Il avoit paru en 17a i, chez RoClin fils, un recueil de Lettres chot1. Voyez cette lettre ci-dessus. p. i5, et ce que nous en disons dans la Notice bibliographique, au n" 4, p. 437 et note 1. t

2. Voyez ci-après, p. 5o5, et ci-dessus, p. 436 et suivantes.