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522 NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE.

initiales qui semblent toujours lui cacher un mystère, qu’il s’efforce inutilement de pénétrer. Quelques lettres inédites sont jointes à cette édition. Elles ne sontmalheureusement pas de la jeune Pauline, qui nous entretiendroit de sa mère et de son aïeule; les lettrés qui ont été conservées sont toutes de la vieillesse de Mme de Simiane. Le rétablissement des, noms propres a été l’objet d’un soin spécial. On a écrit Gramont, au lieu de Grammont; Guitaud, au lieu de Guitaut’. Ces rectifications ont été faites d’après des signatures originales du maréchal de Gramont, du comte de Guiche et du comte de Guitaud. On a écrit Montglas, et non Montglat, parce que dans les manuscrits de Bussy ce nom est toujours terminé par une s il est vraisemblable qu’il fut ainsi changé par l’usage, de même que de Siiigny on a fait Sèvignê, et d’Juéignf, Auhignè.

Presque toutes les lettres qui paroissent ici pour la première fois ont été copiées avec le plus grand soin sur les originaux communiqués à l’éditeur. Elles sont toutes publiées sans aucun changement2. Le texte est accompagné de notes. L’éditeur de 17S4 avoit donné un assez grand nombre de notes généalogiques elles étoient insuffisantes, on les a multipliées. On a cherché à faire mieux saisir les allusions que Mme de Sévigné faisoit sans cesse aux ouvrages qu’elle lisoit le plus habituellement, et l’on a apporté un soin tout particulier aux notes historiques. En lisant ces lettres, nous voyons passer devant nous tous les personnages qui ont illustré un grand siècle. L’histoire s’est contentée denous transmettre leurs traits principaux Mme de Sévigné supplée à ce silence; elle nous les montre au milieu de leur famille et de leurs amis, et nous introduit, pour ainsi dire, dans leur intimité. Mais souvent elle n’indique qu’en passant une anecdote qui est entendue à demi-mot par son correspondant, et ce trait rapide échappe au lecteur, même instruit, qui n’a pas fait des mémoires du temps une étude particulière. L’éditeur a rapproché tout ce qu’il a pu rassembler, soit imprimé, soit manuscrit, sur l’histoire de ce beau siècle, et il a essayé de soulever quelques voiles. Il s’estimera heureux s’il a quelquefois réussi.

Il ne pourrait, sans entrer dans un trop long détail, indiquer les 1. L’orthographe de ce nom varie dans les lettres originales. Le plus ordinairement il s’y termine par un t, et c’est avec un t, si nous pe nous tromponsj que l’écrivent les personnes qui le portent de nos jours; mais on peut voir à la bibliothèque impériale (fonds Gaignièresa 4gî C, l" 29,5 et agj) deux lettres de l’ami de Mme de Sévigné signées Guitaud.

2. Nous avons vu plus haut (p. 5i4> note 1) que cette assurance n’était pas entièrement exacte; mais on comprend que M. Monmerqué, auprès des changements que s’était permis le chevalier de Perrin, regarde les siens comme tout à fait nuls.