Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/67

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DE MADAME DE SÉVIGNE, ETC. ï,xi

1679

760 bis DE MADAME DE SÉVIGNÉ A MADAME DE GRIGNAN.

Vendredi, à sept heures du soir, 8è décembre[1]1.

Après avoir envoyé mon paquet à la poste, j’en reçois un de Mme de V.[2]2 pour vous; mais comme elle me prie de ne l’envoyer que par le courrier, je le ferai, et vais le mettre dans mon cabinet; j’y joindrai encore les réponses qu’elle fera à vos lettres que j’enverrai [3]demain; et quoiqu’il soit fâcheux de laisser vieillir des lettres, il le vaut mieux que de hasarder de faire du mal à ses amis. Mandez-moi des nouvelles de la santé de Monsieur le Coadjuteur[4]*. Je vous embrasse, ma très-chère.

  1. LETTRE 760 bis (revue sur une copie de l’autographe *). -- 1. Cette lettre est, selon toute vraisemblance, de 1679. Le 8 décembre tombait au vendredi dans les années 1673, 1679, 1684, 1690. Eh 16*3, Mme de Vins n’était pas encore mariée (voyez tome III, p. 306, note 30). -4.1a fin de 1684, Mme de Sévigné était aux Rochers; à la fin de 1690, à Grignan. Nous avons au tome VI, p. 129, une longue lettre du même jour (8 décembre 1679) cela vient à l’appui de notre conjecture: Mme de Sévigné nous apprend au commencement de ce billet-ci, qu’elle a déjà envoyé un paquet à la poste. Voyez ci-après, dans les notes 2, 4 et 5, d’autres raisons qui confirment cette date de 1679. Un peu plus tard (tome VI, p. 162), elle parle d’un billet du même genre, « d’un petit guenillon de billet, dit-elle, qui suivoit une grosse lettre. »
    • Communiquée par M. Ratbery.
  2. 2. Evidemment Mme de Vins. Pompone venait d’être disgracié (voyez la lettre du 22 novembre précédent, tome VI, p. 87), et l’on comprend que sa belle-soeur pouvait craindre à cette époque de donner ses lettres à la poste. Dans les lettres voisines de celle-ci par la date, il est plusieurs fois question de paquets et de billets reçus de Mme de Vins pour Mme de Griguan.
  3. 3. Dans l’autographe j'envoiré.
  4. 4. Le coadjuteur d’Arles nous apprend lui-même, dans une lettre écrite par lui à Pompone, le 6 janvier 1680, qu’il était, au moment où il reçut la nouvelle de sa disgrâce, « dans le plus fort d’une très-fâcheuse maladie. » Voyez tome VI, p. 180.