Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/77

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menin, attaché à Monseigneur le premier Dauphin. [1] et depuis sa mort à Monseigneur le duc de Bourgogne, devenu dauphin, fussent payés. Ces appointements sont dus pour cinq années (30 000*), et indispensablement nécessaires pour payer une foule de créanciers perdants du défunt, qui n’a laissé d’autre bien dans le monde. M. Desmaretz eut la bonté de répondre à Monsieur de Carcassonne qu’il n’étoit pas encore possible de satisfaire à cette espèce de dette ; mais il lui laissa espérer dans cette réponse, qui subsiste, que insensiblement il donneroit des ordonnances, pour être payé en plusieurs années de tous ces arrérages. C’est à obtenir ces ordonnances, avec tels délais et telles assignations qu’il plaira à M. Desmaretz, que se réduisent M. le comte de Grignan et Monsieur l’évêque de Carcassonne (sensibles à l’honneur de la mémoire de leur frère), et sur quoi ils implorent le secours et les bons offices de M. le marquis et de Mme la marquise de Maillebois[2], espérant avec confiance qu’ayant l’honneur de leur appartenir[3], ils voudront bien les leur accorder. Ils les assurent aussi d’une reconnoissance sincère et proportionnée à l’important service qu’ils leur rendront en cette occasion6[4].

  1. Voyez tome VI, p. 275.
  2. 4. Le marquis de Maillebois, maréchal de France en 1741, alors brigadier, maître de la garde-robe et lieutenant général en Languedoc, était le fils aîné du contrôleur général Desmaretz. Il avait épousé, en janvier I713, Marie-Emmanuelle d’Alègre.
  3. 5. Voyez la note suivante.
  4. 6. Le 9 mai 170S, l’évêque de Carcassonne seul (le comte de Grignan, son frère, était mort le 30 décembre 1714) renouvela cette supplique, en la faisant précéder de ces mots : « L’évêque de Carcassonne envoie à M. Desmaretz le mémoire suivant, en lui rappelant les bontés qu’il a toujours eues pour lui, les relations de parenté qui unissent la maison de Grignan à celle de Desmaretz* et enfin l’amitié
    • Nous ignorons quelle pouvait être la parenté des familles de Grignan et Desmaretz. Quelque désir qu’on pût avoir d’appartenir