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MOR] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 109

dues d’une petite chienne. de sorte que Ludres, Coetlogon. sont parties ce matin pour aller à Dieppe, et se faire jeter trois fois dans la mer. Théobon n’a pas voulu y aller, quoiqu’elle ait été mordillée. (Gr. II, io5.)

MORDRE, au figuré

Le monde, par rage de ne pouvoir mordre sur un si beau dessein, dit qu’il en sortira. (B. IV, 172.)

Que le cardinal de Retz sortira de sa retraite.

Madame Royale fut transportée de son écran; mais le jeune prince et les courtisans n’y mordirent point. (VI, 169, 170.)

Elle a. la grossièreté de ne pouvoir mordre aux subtilités de la métaphysique. (Ch. de Sévigné, IX, 419.)

Absolument

Votre peinture du cardinal Grimaldi est excellente cela mord. (Gr. II, 166.)

MORGUER, narguer

L’autre (Pommier) vous morgue et gagne votre argent au jeu. (Autogr. III, i3o.)

La comédienne est aussi fière que la duchesse (de Portsmoutli). Elle la morgue, elle lui fait la grimace, etc. (1716, IV, 1 ag.) Guitaut m’écrit de Saint-Ange à trois lieues de Fontainebleau, où il est allé morguer la cour. (Gr. VI, 4g5.)

Le mot narguer, par lequel nous avons expliqué morguer, ne se trouve pas dans les dictionnaires du dix-septième siècle. L’Académie ne l’a admis dans le sien qu’en 176a.

i. MORT, substantif féminin

Vous l’avez laissée trop écrire c’est une mort que cet excès. (IV, 364.)

Mme de Chaulnes m’a fort conté les affaires des états. Elle me paroît la mort au cœur de toutes ces troupes (envoyées en Bretagne). (IV, *93.)

2. MORT, TE, voyez Mourir.

MORTEL.

Cette mode (une sorte de coiffure) durera peu; elle est mortelle pour les dents. (Gr. II, 147.)