Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/159

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ÔTE] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. i5i

J’avois l’autre jour écrit une réponse à M. de Grignan. Il est bien heureux qu’on lui ait ôté la peine de la lire. (Ch. de Sévigné, VI, 385.)

Elle (Mme de Pins) vous connoissoit trop d’esprit et trop de bon sens pour vouloir recommencer vos démêlés, puisque la cause en étoit ôtée. (Ch. de Sévigné, IV, 350.)

5° ÔTER DE L’ESPRIT, DE la. tête, etc.

Vous aurez bien de la peine à m’oVer cette fantaisie de la tête. (Gr. III, 74.)

Otez cette bagatelle de votre esprit. (1716, III, 187.)

L’on cause sur cela, comme on fait avec Mme de la Fayette de sa santé, qui avoue franchement qu’elle ne songe qu’à se rendre bête, et ôter de son esprit autant de pensées que l’on tâche ordinairement d’y en mettre. (VI, 4°4-)

Voilà ce que je voulois vous dire une fois en ma vie, en vous conjurant d’dter de votre esprit que ce soit moi qui ait tort. (B. I, 5n.)

Il (le Grand-Duc) a dit. qu’en remettant Madame sa femme entre les mains du Roi, il avoit ôté de son esprit tout le soin de sa conduite. (IV, 555.)

Il (la Garde) en augmentera. l’estime qu’il a pour vous, en voyant à quel prix vous mettez le plaisir de bien vivre avec votre famille ôtez cet endroit de votre esprit. (VEII, 204.) Nul remède au monde n’est si bon pour me dilater le cœur, que de m’ôter de l’esprit l’état où je vous ai vue ces derniers jours. (V, 171.)

Je ne crois pas qu’elle puisse jamais ôter de son coeur le sentiment d’une telle perte. (Gr. VI, 340.)

Il est question de Mme de la Fayette la Rochefoucauld venait de mourir. 6° Ôteb, enlever à, dépouiller de, frustrer de, supprimer Je ne reconnois plus Monsieur le Chevalier, ni vous autres. de trouver que c’est une belle chose Savoir dté au gouverneur de Bretagne le beau droit de nommer les députés sans aucune dépendance. (Gr. IX, «97.)

Quand le frère d’Hébert sera ici, je le consulterai pour lui oter ces comptes. et les envoyer én Bourgogne. (Autogr. X, 97.) Les médecins sont cruels et ont dté au public des gens admirables et désintéressés (les capucins), qui faisoient en vérité des guérisons prodigieuses. (Gr. VI, ga.)

Il n’y a que l’éternité qui soit un bien que le temps amène et ne