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1.94 LEXIQUE DE LA LANGUE [PrêN

PÉNITENCE.

Cette vie est trop douce, et les jours s’écoulent trop tôt, et l’on ne fait point de pénitence. (Autogr. X, 171.)

Les peines qui sont attachées à la tendresse que j’ai pour vous, étant offertes à Dieu, font la pénitence d’un attachement qui ne deyroit être que pour lui. (VI, 338.)

Il faut profiter de ceux (des arrangements) qui nous déplaisent, pour en faire une pénitence. Celle que M. de Coulanges dit qu’on fait à Aix présentement me paroît hien folle. (III, 19.)

PENSÉE.

Je ne veux point recevoir cette pensée, quoi que mon cœur. me fasse sentir. (IV, 455.)

D’ici au mois de septembre, je ne puis recevoir aucune pensée de sortir de ce pays. (IX, 41*-) .)

Je serai au désespoir, s’il faut que je reprenne encore les pensées de la guerre. (B. V, 4go, 4gi.)

Il est temps cependant que je prenne d’autres pensées. (VII, go.) Je quitte les pensées de ma maladie, pour m’occuper de celles qui me sont venues de Provence. (IV, 367.)

PENSER.

j° Absolument, réfléchir

Cette petite chapelle de commodité à la ruelle de votre lit. qui a soixante-trois toises de longueur, donne bien à penser à notre chapitre, qui croyoit être un des plus beaux de France. (X, aoi.) a0 PENSER Ds, avoir dessein de

Si j’étois en lieu.de vous donner des conseils, je vous donnerois celui de ne pas penser présentement d’aller à Grignan. (IV, 290.) 3" Pensek, avoir l’idée de

La Garde lui pensa parler (à V archevêque de Reims) de la dépense. (i7a6, III, 3oS.)

4" Être sur le point de, faillir (en parlant des personnes et des choses)

Souvent nous avons pensé crever derire ensemble. (Autogr. 1,365,366.) Nous serons toujours un canal où M. du Plessis a pensé se noyer. (Autogr. VII, 307.)

Ceux qui la virent (Mme de Chaulnes). pensèrent tirer sur elle. (Gr. II, a88.)