Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/256

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348 LEXIQUE DE LA LANGUE [PRE

tomne, on dérangera aussi la fièvre de Monsieur le Dauphin, qui le prend dans cette saison à Saint-Germain. (II, îgo.)

Je suis ici fort embarrassée de la maladie de Mme la comtesse de Montrevel^quilui prit le lendemain qu’elle y arriva. (Autogr. I, 375.) 7» Considérer, examiner

Il (Bourdaloue) apris le prince (de Conde) dans ses points de vue avantageux. (B. VII, a5i.)

Il me semble que cette envie d’être seul n’est, à la bien prendre, que l’envie d’être fidèle au goût que vous avez pour les désespoirs et pour la tristesse. (IX, n.)

8° PRENDRE SUR, avec un régime direct, ôter, retrancher à Prenez une page sur moi pour lui donner (à Brancas). (Gr.VII, 17.) Je suis toujours plus aise de la confiance qui vous fait prendre sur moi quelques écritures de moins, que du plaisir de vous entendre, qui est toujours gâté par la pensée que cela vous tue. (VIII, 5a3.) Vous auriez peur qu’une distraction ne prit quelque chose sur les craintes que vous voulez avoir. (IX, 11.)

9° PRENDRE, PRENDRE SUR, sans régime direct, ôter, retrancher (à), empiéter (sur)

Voilà ce qu il (Corbinelli) vous demande vous voyez bien que je n’y prends ni n’y mets. (V, aaa.)

Si. vous êtes incommodée d’écrire, prenez sur moi comme sur celle qui vous aime le plus. (Autogr. VII, 304.)

Il (Corbinelli) me conte des fagots fort jolis, je lui en rendrai samedi, et je prends sur lui avec confiance. (VII, 331.) Cela prend sur la bonté du cœur. (Gr. IX, 5o8.)

M. le maréchal d’Estrées étoit au commandement des deux évêchés. Cela n’avoit point l’air de prendre sur le gouverneur. (IX, 168, 169.)

Je me croirai. la mieux traitée, la plus tendrement ménagée, quand vous prendrez sur moi, et que vous ôterez du nombre de vos fatigues le volume que vous m’écrivez. (VI, 160.)

io° PRENDRE SUR, avec ou sans régime direct, tirer de, demander à, exiger de

Sans vous, ma chère Madame, on prendroit tout sur moi. mais vous me valez tout ce que je ne perdrai point. (Autogr. X, x33.) La lettre est adressée à Mme de Guitaut, qui prenait soin des affaires de Mme de Sévigné en Bourgogne.

Vousprenez tout sur votre courage,’cela fait mal. (VIII, a85.)