Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/260

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a5a LEXIQUE DE LA LANGUE [PRE

La presse n’est pas grande à soupirer pour elle (la Charge de Ch. de Sévigné), quoiqu’elle soit propre à faire soupirer. (VI, 3Sa.) Quand elle (Mlle du Plessis) vient, et qu’elle trouve cette petite, c’est une très-plaisante chose que de voir sa rage et sa jalousie, et la presse qu’il y a à tenir ma canne ou mon manchon. (Gr. IV, 197.) Je ferai vos compliments à Mme de Villars. Il y a presse à être nommé dans mes lettres. (II, 88.)

Il y a presse à votre souvenir; ce que vous envoyez ici est tout aussitôt enlevé. (II, 101.)

Il (Villebrune) est fort estimé dans notre Bretagne; il y a presse à qui l’aura. (IV, 5og, 5io.)

J’ai dîné avec Mme de Louvois; il y avoit presse à qui nous en donneroit (nous donneroit à dtner). (III, 3o8, 3og.)

La presse est un peu sur les logements. (VII, 195.)

Le Chevalier (de Grignan), rhumatismé depuis deux mois, a fait une presse sur les logements, qui l’a réduite (Mme de Grignan) dans son cabinet, et son mari dans sa chambre. (Autogr. VII, 2i3.) Je ne l’ai pas quittée tous ces^jours elle n’alloit point faire la presse parmi cette famille; ainsi elle avoit besoin qu’on eût pitié d’elle. (Gr. VI, 3iî.)

Il est question de Mme de la Fayette la Rochefoucauld venait de mourir. On passe d’un lieu à l’autre (à Persailles) sans faire la presse en nul lieu. (i7a5, IV, 544-)

Vous avez été bien mal menée (par des médecins). Je croyois que ce fût Alliot; mais il y a presse à s’en vanter; car M. de Coulanges me mande. (Autogrt VII, 3o3.)

a0 Gêne, souffrance

Mon cœur est soulagé d’une presse et d’un saisissement qui en vérité ne me donnoit aucun repos. (Autogr. II, s47’)

Mon pauvre cœur est quasi toujours en presse, surtout depuis cette augmentation d’éloignement. (Autogr. VI, 406.)

Quand mon cœur est en presse, je ne puis m’empêcher de me plaindre à ceux que j’aime. (II, a54.)

Je vous assure que le cœur est en presse. (III, 78.)

Vous sentez donc l’amour maternelle j’en suis fort aise. Moquez-vous présentement des craintes, des inquiétudes, des prévoyances, des tendresses, qui mettent le cœur en presse, du trouble que cela jette sur toute la vie. (Gr. II, 441*)

Si vous voulez faire plaisir à cet évêque (de Marseille), perdez bien de l’argent, mettez, mettez-vous dans une grande presse c’est là qu’il vous attend. (Gr. II, 5a6.)