Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/390

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38a LEXIQUE DE LA LANGUE [SEC

SECRET.

Ne le dites à personne, mais je veux bien vous faire ce secret dont vous n’abuserez pas. (Autogr. X, iai.)

C’est-à-dire ici, cette confidence.

En voici encore un autre (secret) c’est le jour des secrets (des confidences), comme la journée des souhaits. (Gr. IV, 3ll.) La lettre est du jour de l’an.

Vous m’étonnez du secret que fait cette fille (Mlle de Grignan). de ses belles et bonnes intentions. (VII, 7a.)

M. de Chaulnes nousavoit confié son secret en secret. (IX, 187.) SEIN.

L’impatience que nous avons de recevoir vos lettres, l’attention qui nous les fait envoyer chercher jusque dans le sein de la poste. (VIII, aal.) – SÉJOUR.

Je ne ferai jamais de séjour à cette terre (de Bourbilly). (Autogr. VII, ai4.)

SÉJOURNER, s’arrêter

Il faut passer sur ces endroits sans y séjoumer. (1736, IV, i5.) Sur ces endroits, sur ces souvenirs.

SEL, au figuré

J’ai fait ce matin encore certains adieux par rapport à vous c’est le sel qui donne du goût à ce que je fais. (IX, 14.)

Je ne trouve point qu’il les faille entièrement bannir (les contes) quand ils sont courts et tout pleins de sel comme ceux que vous faites. (B. IV, a 87.)

Tout est si plein de sel, que nous croyons que vous n’avez point d’autre poudre pour vos lettres. (IX, 35i.)

Voyez SaijS.

SELLE, proverbialement

Je reçois toutes les extravagances qui se présentent à moi, plutôt que ces selles à tous chevaux dont nous avons tant ri ici. (Gr. II, 26S.)

Je vous dirois de marcher. Je suis persuadée que la plupart des maux viennent d’avoir le cul sur la selle. (1736, II, 337.)