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TUR] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 481

Mme de SévigniS. xiv 3i i

que. vous ne serez point contrainte, deux heures durant, dans une posture qui tue la poitrine. (Autogr. VII, 3o4.)

Je vous écris avec un serrement de cœur qui me tue. (Autogr. II, a45.) Elle (ma tante, Mme de la Trousse) me fait des caresses qui me tuent; elle parle de sa mort comme d’un voyage. (III, a5.)

Voici ce qui me tue un peu c’est qu’après mon premier sommeil j’entends sonner deux heures, et qu’au lieu de me rendormir, je mets le pot-au-feu avec de la chicorée amère. (III, a4o.)

Les jours passent trop vite c’est ce qui me tue de toutes les manières. (X, 280.)

Nous avons une bise qui tue mes mains. (IV, 3go.)

Cette vie me tourmente trop. On ne se peut Cacher, cela tue. (IX, i34, i35.)

SE tuer DE, au figuré

Je me tue d’en écrire en Provence. (Autogr. II, 4aG.)

On dit ici que Monsieur en est amoureux (de Mme de Cornulicr). Il se tue de dire qu’elle ne prétend à rien. (Gr. X, 148.) Tué DE, au figuré 1

Vous êtes tuée d’écriture. (V, 309.)

TUERIE.

Le maréchal (de Crêquy) combattit comme un désespéré, et puis s’alla jeter dans Trêves. Il s’est sauvé beaucoup de troupes; la terreur et la confusion ont été plus loin que la tuerie. (IV, 1 12.) Le dénouement (de Bajazei) n’est point bien préparé on n’entre point dans les raisons de cette grande tuerie. (II, 535.)

TUMULTE.

Je crois qu’ils (l’abbé de Coulanges, mon fils et la Mousse) vous écriront pour moi, je prends les devants, et n’aime point à vous parler en tumulte. (II, a3o.)

TUMULTUEUX.

Je fais M. de Grignan juge de ce que je dis, et je ne reçois le jugement tumultueux qui me paroît dans votre lettre que comme un effet de votre amitié à tous. (Gr. IX, 26a.)

TURLUPINADE.

Ne craignons jamais de nous permettre les turlupinades qui viennent au bout de nos plumes. (VII, a8.)

Furetière définit le mot « de méchantes pointes et équivoque». Il est niis i. ici dans le sens, fort adouci, do « plaisanteries, jeux d’esprit. »