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1676retourner ? Votre vision est fort plaisante sur la tourterelle Sablière[1] :

Elle apprit au ramier le chemin de son cœur.


Elle acheta le lit du défunt ; vous savez bien pourquoi.

L’amie[2] de Mme de Coulanges est toujours dans une haute faveur. Si notre petite amie[3] est attachée à ce bon pays-là, c’est par l’agrément passager qu’elle y reçoit ; car elle n’est pas la dupe de la tendresse et de l’amitié solide qu’on y dépense. Je ne sais rien de Mme de Monaco. Tout est caché à l’hôtel de Gramont sous l’impénétrable discrétion de d’Hacqueville ; et tout est comme il étoit à l’hôtel de Grancey, hormis que le prince[4] est d’une maigreur et d’une langueur qui sent la Brinvilliers. L’abbé de Grignan vous doit instruire du Penautier : il y a bien des choses qui m’échappent ici. M. de Coulanges partira pour Lyon avec Mme de Villars. Il me paroît que quand il sera là, il vous doit obéir : assurez-vous au moins de sa conduite ; vous ne sauriez avoir un plus joli pilote. Le bon abbé vous aime fort, il boit très-souvent à votre santé ; et quand le vin est bon, il s’étend sur vos louanges, et trouve que je ne vous aime pas assez. Adieu, ma très-chère ; je n’attends point ce reproche devant Dieu.

Mes maîtres de philosophie[5] m’ont un peu abandonnée. La Mousse est allé en Poitou avec Mme de Sanzei[6]. Le père prieur[7] voudroit bien s’instruire aussi : c’est

  1. 19. Voyez tome II, p.95, note 6.
  2. 20. Mme de Maintenon. {Note de Perrin.)
  3. 21. Mme de Coulanges. (Note du même.)
  4. 22. Le chevalier de Lorraine. Voyez la lettre de Mme de Sévigné à Mme de Grignan, du 22 juillet précédent, tome IV, p. 536.
  5. 23. MM. de la Mousse et Corbinelli. {Note de Perrin.)
  6. 24. Elle étoit sœur de M. de Coulanges. [Note du même.)
  7. 25. Le P. Damaie, prieur de Livry. Voyez plus haut, p. 18, note25.