Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/486

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pas voir, lui me devant tous les premiers pas ; quand il les aura faits, je ne suis pas un homme à me laisser vaincre en honnêtetés, non plus qu’en rudesses.

Vous me demandez, ma chère cousine, ce que je pense sur cette affaire : le voilà ; et je m’étonne que vous ne l’ayez pas pensé aussitôt que moi, sachant tout ce que vous savez, et connoissant M. de Guitaut et moi comme vous faites. Après tout, Madame, je serai ravi que nous voulant faire amis, vous ne perdiez pas vos peines.


703. — DE CORBINELLI, DE MADAME DE GRIGNAN ET DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE DE BUSSY RABUTIN ET À MADAME DE COLIGNY.

Trois semaines après que j’eus écrit cette lettre, je reçus celle-ci de Mme de Sévigné, dans laquelle Mme de Grignan, sa fille, et Corbinelli m’écrivoient aussi, et premièrement Corbinelli.
À Livry, ce 18e septembre 1678.
de corbinelli.

J’ai lu vos réflexions sur la Princesse de Clèves, Monsieur. Je les ai trouvées excellentes, et pleines de bon sens[1]. Je les ai d’autant plus aimées, qu’elles ont rencontré le goût de tous les vrais honnêtes gens de ce pays-ci.[2]

Que dites-vous de la critique qu’en a faite le P. Bouhours[3] ? Pour moi je l’ai trouvée fort bonne presque par-

  1. Lettre 703. — 1. Voyez la lettre du 29 juin précédent, p. 462-464.
  2. 2. « De ce pays-ci » manque dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale. Ce manuscrit commence ainsi le paragraphe suivant : « Que dites-vous du livre du P. Bouhours sur le même sujet ? »
  3. 3. On lit qu’en a fait sans accord dans le manuscrit que nous suivons. — Les lettres à Madame la marquise *** sur le sujet de la Princesse