Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/156

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Je suis très-convaincue que Chose[1] lit et relit, et s’occupe fort de vos occupations ; la personne[2] qui est dans ce commerce est toute propre à lui donner du goût pour ce qui est bon.

La belle Madelonne me prie de vous faire des amitiés, et à la belle veuve. Le bon Corbinelli n’oseroit partir que vous ne soyez arrivé, et nous serons ravis de vous embrasser et de causer avec vous, Monsieur et Madame.


879. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ.

Deux jours après que j’eus écrit cette lettre, je fis cette réponse.
À Dijon, ce 6e mai 1681.

Je ne fais que de recevoir votre lettre du 28e de l’autre mois[3], Madame ; il faut qu’elle ait demeuré en quelque endroit.

Je ne vous passe point le peut-être de mon amitié au-dessous de la vôtre, et je crois vous traiter favorablement quand je vous dis que vous m’aimez autant que je vous aime. Mais je consens que nous remettions cette supputation au premier dîner que vous me donnerez avec notre ami Corbinelli. Je ne pense plus aller si vite à Paris que j’avois cru ; les affaires de ma fille de Coligny me retiendront ici plus longtemps que je n’avois pensé : ainsi vous

  1. 5. Le Roi, comme une autre main que celle de Bussy l’a ajouté dans l’interligne. Voyez ci-dessus, p. 145.
  2. 6. Mme de Maintenon.
  3. Lettre 879. — 1. Ces trois mots : « de l’autre mois », manquent dans le Manuscrit de la Bibliothèque impériale.