Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/174

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1681 en mon particulier je vous en prie. J’en dis autant à Monsieur votre fils, par cette lettre qui lui servira de défenses, dont je vous charge et répondrez, comme étant auprès de vous.

« Au reste, Monsieur, soyez persuadé que je regarde vos intérêts comme je dois, et que je suis, plus que personne du monde, votre serviteur très-humble et obéissant,


« roussillon. ».

copie de la réponse de monsieur de bussy à monsieur de roussillon.

« À Montbar, ce 30e juillet 1681.

« Je n’ai de démêlé avec aucun gentilhomme, Monsieur ; ainsi vous n’avez rien aujourd’hui à voir sur mes actions par l’autorité de votre charge. Quand un paysan m’offense, je lui fais donner des coups de bâton, et cela regarde la justice des parlements ; si j’avois une querelle, Dieu et le Roi m’empêcheroient de me faire justice à moi-même.

« Vous m’ordonnez, dites-vous, de n’en venir à aucune voie de fait, et moi, je vous [ordonne d’]apprendre[1] à parler, quand vous écrivez à un homme comme moi. Voilà ce que j’ai présentement à vous dire, à quoi j’ajouterai seulement que lorsque vous me ferez un compliment comme un ami qui sait parler et vivre, je vous en remercierai, Monsieur, et je vous dirai que je suis votre serviteur très-humble et obéissant,


« bussy rabutin. ».

  1. 3. Devant apprendre, Bussy a sauté, dans notre manuscrit, les mots ordonne de.