Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/219

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1683 n’est nullement digne de l’activité et de la charité chrétienne dont il est animé.

Adieu, Monsieur. M. et Mme  de Grignan sont logés d’une étrange façon. Le chevalier, rhumatismé depuis deux mois, a fait une presse sur les logements, qui l’a réduite dans son cabinet, et son mari dans sa chambre : je ne sais comme tout cela s’accommode. On dit que qui a bon voisin a bon matin ; j’en doute dans cette occasion, et ce voisinage en pourroit causer de bien mauvais ; que faire ? Il faut souffrir toutes ces sortes d’inquiétudes. Je vous prie de me bien recommander à M. Gauthier ; je m’en vais le mettre en œuvre pour finir avec Boucard l’affaire de ma terre. Nous nous aimons tous de tout notre cœur, et si nous l’osons dire, nous en usons de même avec Mme  de Guitaut. Avez-vous encore mes petites amies ? que je vous plains de vous en défaire ! Bonjour, ma très-bonne ; votre fièvre m’a fait peur ; Dieu vous redonne votre belle santé !


de l’abbé de coulanges[1].

L’on me prie de fermer cette lettre, mais je ne le puis sans vous assurer de mes très-humbles obéissances, et que je suis à vous de tout mon cœur et très-sincèrement. Je suis fort de votre avis sur les inconvénients de l’érection d’une paroisse ; c’est l’affaire de Monsieur d’Autun de pourvoir à l’instruction de ses diocésains ; et la mère de Chantal qui a habité ce château, et sous la conduite de saint François de Sales, n’a point été inspirée[2]

  1. 7. Les précédents éditeurs ont attribué cette apostille à Charles de Sévigné. Elle est de l’abbé de Coulanges. Quand bien même l’écriture ne déciderait pas la question, les mots notre marquise suffiraient à prouver que ce n’est pas le fils qui parle.
  2. 8. L’autographe porte : « n’ont point été inspirés. »