Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/291

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encore qui viennent me dire adieu, et le saint prélat, et l’abbé Arnauld : nous ne faisons point comme cela les honneurs de Paris. J’aurai, ma chère bonne, de vos lettres aux Rochers, et je vous écrirai ; mon Dieu, ma chère Comtesse, aimez-moi toujours[1] !


935. — DE CHARLES DE SÉVIGNÉ ET DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN[2].

Aux Rochers, dimanche 24e septembre.

de charles de sévigné.

Je juge, ma belle petite sœur, de votre chagrin par la joie que j’ai présentement. J’ai ma mère et le bien Bon ; ils sont tous deux en très-bonne santé, malgré la fatigue du voyage[3]. Je comprends l’inquiétude que vous aurez pendant leur absence ; je n’entreprends pas de vous rassurer, mais vous pouvez compter que tout ce que les soins et l’application peuvent faire sera employé pour la conservation d’une vie si précieuse[4]. Je vous pardonne de me porter envie présentement[5], mais il étoit juste qu’elle

  1. 22. Au lieu de cette dernière phrase, l’édition de 1754 donne : « J’espère, ma très-aimable, que j’aurai de vos nouvelles en arrivant aux Rochers. »
  2. Lettre 935. — 1. Cette lettre a été revue sur l’autographe pour l’édition de 1818.
  3. 2. « J’ai ma mère et le bien Bon, qui, malgré la fatigue du voyage, sont tous deux en très-bonne santé. » (Édition de 1754.).
  4. 3."….pendant leur absence ; mais s’il est difficile de vous rassurer sur la santé de ma mère, vous pouvez compter du moins que tout ce que la tendresse et l’application peuvent faire sera employé pour sa conservation. » (Ibidem.)
  5. 4. « Actuellement. » (Ibidem.)