Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/389

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On m’a assuré, mon Révérend Père, que dans les services que vous faites pour ceux de notre maison, on ne m’y donnoit pas les prières nominales, ce qui m’est dû incontestablement par la fondation : je vous supplie de le représenter à vos Pères, et de me recommander à leurs saintes prières dans le temps où nous sommes, afin que Dieu me fasse la grâce d’être en bon état quand j’irai prendre ma place dans votre chœur.[1]

Je vous supplie d’assurer le Révérend Père prieur et le P. de Rosnivinen de mes très-humbles respects. Je suis, mon Révérend Père, votre très-humble et très-obéissant serviteur,

Sévigné.

Suscription : Au Révérend Père dom Ignace.


1685

960. — D’EMMANUEL DE COULANGES À MADAME DE GRIGNAN.

À Bâville, le 26e avril.

J’étois fort en peine de vous, Madame, et de Monsieur votre mari ; je l’étois fort aussi de Madame votre mère, dont je ne vois plus les sacrés caractères ; enfin, mon attachement pour tout ce qui vous regarde commençoit à troubler le doux repos que j’ai ici, quand votre messager m’a rendu votre lettre. J’ai été fort aise d’apprendre de vos nouvelles, mais fâché en même temps que cette maudite fièvre soit venue ainsi mal à propos rompre tous nos desseins. Ceux de M. de Lamoignon sont de passer ici encore toute la semaine prochaine, pour ne s’en retourner à Paris que le dimanche 6e de mai ; pour moi, je

  1. 4. L’autographe porte cœur.