Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/526

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avec la Jarie, tant qu’il aura du bien. Je suis douairière du Buron ; cette terre lui reviendra quelque jour ; cela nous y fait prendre un intérêt commun ; moi pour le présent, lui pour l’avenir.

Adieu, Monsieur d’Herigoyen : si nous nous connoissions, il me semble que nous serions bons amis ; j’espère que j’aurai sujet d’être contente de vous.

M. de Rabutin Chantal.

Suscription : pour Monsieur d’Herigoyen.


1686

* 1000. — DE CHARLES DE SÉVIGNÉ À D’HERIGOYEN.

Aux Rochers, le 5e septembre 1686.

J’ai reçu la lettre que vous m’avez écrite, Monsieur d’Herigoyen, et je suis persuadé que vous ferez tout ce que vous me promettez de faire. Voici enfin le temps venu d’ôter la Jarie du Buron ; je ne doute pas que vous n’ayez pris pour cela toutes les mesures nécessaires. Je vous en prie encore une fois ; votre intérêt s’y rencontre aussi bien que le mien. Mandez-moi en quel état sont les affaires de ma mère à Nantes ; car selon ce que vous m’en direz, je prendrai mes mesures pour partir moi-même, s’il est nécessaire, ou pour faire partir le sieur Chopin, mon homme d’affaires, afin qu’il vous aide à terminer, car il a des papiers et des connoissances que vous ne sauriez avoir ; mais je ne veux pas me mettre en chemin, ni lui, que les choses ne soient toutes disposées pour que notre voyage ne soit ni long ni inutile. Donnez-moi donc de vos nouvelles au plus tôt, car j’ai grande impatience