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̃ Bourbon. Je suis impatiente de savoir des nouvelles de la santé du Roi,[1] de celles de M. de Grignan, de ses affaires, des vôtres : rien ne me peut détourner de ces pensées. Je souhaite que vous ayez mandé à mon fils la route de M. de Chaulnes, afin qu’il aille au-devant de lui à Fougères[2]. Mandez, je vous prie de mes nouvelles à M. et à Mme de Coulanges : je ne puis douter de l’intérêt qu’ils y prennent. Adieu, ma très-aimable : je suis toute pleine et tout occupée de votre amitié et de l’attention que vous avez à ma santé.

1038. DE MADAME DE SEGVIGNE

A MADAME DE GRIGNAN[3]

A Bourbon, lundi 220 septembre.

Nous arrivâmes hier au soir ici, ma bonne, de Nevers, d’où je vous avois écrit. Il est vrai que nous vînmes hier en un jour[4], comme on nous l’avoit promis; mais quel jour ! quelles dix lieues ! nous marchâmes depuis la pointe du jour jusques à la nuit fermée, sans arrêter que deux

  1. 6 « Le Roi a eu cette semaine, dit la Gazette du 30 septembre, quelques légers accès de fièvre qui n’ont pas empêché Sa Majesté de tenir ses conseils à l’ordinaire. » Voyez les deux lettres suivantes, p. io5 et p. 108; et dans le Journal de la santé du Roi, les Remarques de d’Aquin, p. 181 et 182.
  2. 7. Chef-lieu d’arrondissement d’ille- et -Vilaine. Le mari de Mme de Sévigné en avait été gouverneur. Voyez tome I, p. 356, et la note 2.
  3. 1LETTRE 1038.-1 Cette lettre avait été, pour l’Impression de 1818, revue tout entière sur l’autographe, dont nous n’avons pu retrouver et collationner pour la présente édition que les quatre premières pages; notre nouvelle révision nous a fourni quelques rectifications, dont une assez considérable : voyez la note
  4. 2. Les deux éditions de 174 omettent ce second hier; la plus petite supprime en outre celui de la première ligne.