Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/125

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IO44— DE MADAME DE SÉVIGNÉ A MADAME DE GRIGNAN.

A Milly[1] samedi au soir [18e octobre] JE reçois votre lettre, ma chère bonne[2] je trouve partout des marques de votre souvenir et de votre amitié. Je vous ai écrit de la Maison-Rouge à six lieues d’ici [3]; vous aurez vu que je ne vous oubliois pas aussi ; vous verrez combien nous vous conseillons sincèrement de ne vous point presser, et d’achever toutes vos affaires4 « Que je ne vous oubliaia  pas non plus et que nous vous conseillions de ne vous point presser et d'achever toutes vos affaires ». Je me doutois bien que vous n’auriez pas vu Monsieur le contrôleur général[4] Vous auriez eu peine à faire résoudre[5] Pour moi, j’y aurois vu tout ce que je souhaite [6].Le cardinal de Bonzi n’y auroit pas été sans qu’il voulait encore prendre congé. Il est vrai que je me suis toujours trompée, mais en disant dimanche [7] cela étoit visible, et






II9

  1. LETTRE 1044 (revue sur l’autographe). 1. Voyez cî-dessus, p. 96, note 2.1,
  2. 2. Les mots : « ma chère bonne, » manquent dans l’édition de 1754.
  3. 3. II y a un petit hameau de ce nom, dépendant de la commune de Valpiuseaux, mais il est à moins de six lieues de Milly. Une autre Maison-Bouge se trouve à une dizaine de lieues de Milly, près d’Aufferville (canton de Chàteau-Landon en Seine-et-Marne), et c’est plutôt de là que Mme de Sévigné avait écrit.,
  4. 5. Le Pelletier, voyez tome VII, page 487, note 1.
  5. 6 Mme de Chaulnes à passer par Fontainebleau outre que c’est le plus long de deux lieues, c’est qu’elle y a tant de famille, qu’elle n’auroit pu s’y cacher.
  6. 7. Mme de Grignan étpit alors à Fontainebleau, où étoit la cour. (Note de Perrin.) La cour demeura à Fontainebleau du 2 octobre au 23 novembre. Tout ce qui suit, jusqu’à :« Je me porte si bien, etc. » n’est que dans l’autographe.
  7. 20e Voyez ci-dessus page 117 note 2,