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1689

M. de Pompone, M. Courtin, M. de la Trousse, le duc d’Estrées on a fort politiqué[1] La commission de M. d’Avaux est ambassadeur 25 extraordinaire auprès du roi d’Angleterre; il a soin des troupes, des finances, enfin est l’âme et l’homme de confiance [2]

J’ai diné avec votre enfant chez Mme de Chaulnes, qui vous fait mille amitiés. Nous ne partirons qu’après Pâques vous savez, ma chère enfant, que rien ne m’attire [3]en Bretagne que mes affaires uniquement mon fils ni sa femme ne sont plus aux Rochers; ils sont attachés à Rennes auprès de leur mère. Mon fils sera peut-être avec cette noblesse ; il n’y a plus de retraite ni de solitude aimable aux Rochers [4] ils y seront par complaisance, et je leur rendrai toute leur liberté au mois d’octobre. Je ne doute nullement que vous ne veniez à Paris cet hiver avec M. de Grignan; et enfin je n’aurai plus [5] qu’à être avec vous, en quelque lieu que vous soyez. Je crois la maxime de M. de la Rochefoucauld véritable, les peines sont jetées assez également dans tous les états des hommes [6] cependant il y en a [7] qui paroissent bien pesantes. Adieu, chère enfant : vous me faites rire, quand vous dites que vous n’avez plus d’esprit [8] mais si vous

  1. 25. Les deux éditions de Perrin disent simplement: « on a fort politiqué. M. d’Avaux est ambassadeur, etc. ».
  2. 26. Enfin, c'est l'âme de l'entrrprise et l'homme de confiance (Edition de 1737 et 1754) - La lettre finit ici dans notre manuscrit.
  3. 27 " Ah ! ma chère bonne, rien de m'attire, etc." 'Edition de 1754)
  4. 28 La retraite et la solitude des Rochers ne sont plus aimables pour eux.""(Ibidem)
  5. 29 "… avec M. de Grignan ; je n’aurai plus, etc." (Ibidem)
  6. 30 C'est non pas textuellement, mais pour le sens, la maxime 52 de la Rochefoucauld. Voyez ci-dessus,p. 159, note 9.
  7. 31. Il y en a cependant (Edition de 1754)
  8. 32. L'édition de 1754 joute : " vous croyez n'en faire plus d'usage