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liers, de M. de Ghevreuse et de M. de Lauzun a couru insolemment dans tout Pans. M. de la Trousse est parti ce matin pour aller commander en Poitou, la Rochelle et le pays d’Aunis[1], sous les ordres pourtant du maréchal de Lorges. Je crois que le chevalier sera dans une armée de France : on appelle ainsi celles[2]qui ne sont pas sur le Rhin..

DE MADAME DE SÉVIGNÉ

1150.--A MADAME DE GRIGNAN.

A Paris, ce mercredi 16è mars.

Nous avons remporté ce matin une jolie -victoire : [3] c’est en votre nom, ma chère bonne, que nous avons combattu et battu vos ennemis[4] Ils avoient lancé deux lièvres l’un, en contrariété d’arrêt par une requête au grand conseil ; l’autre, par une requête civile contre votre dernier arrêt à la quatrième des enquêtes. Nous fumes avertis de celle du grand conseil ; sans cela, les juges eussent mis dessus

x3. c M. Gui avoit lancé deux lièvres, l’un en contrariété d’arrêts, etc. » (Édition de 1754.)

  1. 13. en Poitou et dans le pays d'Aunis (Edition de 1754)
  2. 14. «  Les armées. »
  3. LETTRE 1150.-- 1.« La plus jolie victoire que l'on puisse souhaiter dans l'état actuel de vos affaires avec M. d'Aiguebonne. » (Edition de 1754.)
  4. 2. Mme d’Uxelles parle de ce dernier acte du procès de la maison de Grignan dans une lettre au comte de la Garde, datée comme celle-ci du 16 mars : « A propos de Monsieur le chevalier de l'ordre et lieutenant général de Provence, je voudrais que les preneurs de requêtes et la babillarde connue Mme de Bury, fussent condamnés à de grosses amendes, ea plaignant fort de se retrouver encore avec son procès. Je ne sais ce qui se passa hier au grand conseil mais M. le chevalier de Grignan vous en rendra compte. J'ose souhaiter que vous soyez tous contents de la nouvelle habitation où s'est mise Melle de Grignan.»