Monsieur le Prince, et de toute la maison de Lorraine, qui • sollicitent tout comme nous pourrions faire c’est jeudi que M. de Lamoignon plaidera et donnera ses conclusions[1] l’affaire sera jugée à l’audience.
La lettre de votre enfant vous fera plaisir, elle est d’un homme satisfait, et qui a le. cœur au métier. Le Roi est si content de M. de Castries, qu’il l’a fait brigadier seul, sans conséquence [2] c’est ainsi qu’il faudroit faire les récompenses toutes chaudes ont un prix merveilleux, cela excite .et encourage l’émulation. Sa Majesté dit au cardinal de Bonzi que n’ayant aucune part à cette grâce, il ne devoit point le remercier.
Le roi d’Angleterre est à la voile du 17% et arrivé en Irlande le 19e. Le petit Mailly, qui l’a conduit jusqu’à Brest, est de retour[3] Adieu, ma très-aimable je crains de m’éloigner de vous, cela me fait mal : j’avale ce voyage comme une médecine ce qui me fàche, c’est que je n’ai point de temps à jeter ; tout de bon, je pense quelquefois bien tristement et quoique soumise à la Providence qui nous sépare, où en serois-je, si je ne vivois dans l’espérance de nous revoir ?
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- ↑ 9. Chrétien-Franços de Lamoignon était, comme nous l'avons dit, avocat général au parlement de Paris (depuis le 7 décembre 1673).
- ↑ 10. Le Roi, qui né laisse aucune action de valeur sans récompense, et qui n’attend pas même des années pour reconnoitre les services qu’on lui rend, quelque jeunes que soient ceux qui se signalent, a fait M. le marquis de Castre brigadier d’infanterie, pour avoir fait paroitre une intrépidité et une bravoure extraordinaire dans la dernière rencontre entre les troupes de Sa Majesté et celles des alliés, près de Nuys. » (Mercure d’avril 1689, p. 285 et 286.)
- ↑ 11. Voyez plus haut la lettre du 2 mars, p. 500 et 501. -Le retour du comte de Mailly à Paris est annoncé par la Gazette du 26 mars et l’arrivée de Jacques II en Irlande dans le port de Kingsale (non pas le 19, mais le 13 mars), par la Gazette du 2 avril.
