Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/571

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FIN Du HUITIÈME VOLUME.

Mlle de Vaubrun, que je vous ai conté23 le public y gagnera de ne plus voir ce grand vilain Béthune.24.

23. Mme d’Uxelles écrit au comte de la Garde, en date du 30 mars : «  Monsieur le Prince entre dans l’affaire de M. de Béthune, pour accommoder M. le duc de Gêvres et M. le duc d’Estrées. Ce dernier, contre la parole donnée à M. de Lamoignon de ne point poursuivre l’autre, pourvu qu’on ramenât Mlle de Vaubrun à sa mère, demande l’assemblée des chambres, et se veut porter à la dernière extrémité contre lui. La fille a été rendue, menée par M. le lieutenant civil : elle désavoue avoir écrit qu’elle fût femme du Cassepot. Celui-ci a pris la fuite. On ne doute point qu’il n’ait la tête coupée en effigie. »

Vous êtes honnête, vous êtes adorée, respectée ; vous ne méprisez point vos courtisans :vous vous conduisez en toute perfection. Ah !que j’aime ces manières ! que cela est noble ! ! qu’il seroit bas de mépriser des gens qui ne songent qu’à vous honorer que j’aime cette conduite, et que je suis assurée qu’elle charme M. de Grignan ! Vous avez senti le bonheur d’avoir des amis, et le sentez et le sentirez. Peut-être vous seront-ils utiles aussi en Provence ; enfin il n’y a point de petits ennemis. Adieu, très-chère et très-aimable : je vous embrasse de toute la tendresse de mon cœur.


Ce grand vilain B….(Edition de 1737.) -- Ce grand  vilain Cassepot.….…(Édition de 1754.)La lettre finit ici dans l’édition de 1754 ; celle de I737 n’a plus que la dernière phrase : 

«   Adieu, etc.; » et notre manuscrit, qui donne seul les phrases qui précèdent Adieu, s’arrête immédiatement après ce mot.