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bliez pas ces treize cents livres tant promises, c'est le reste de l’année i685, et même il y a quelque chose de plus. Je suis fort aise que vous mandiez toujours à mon fils ce que vous m’écrivez ; je prends ses conseils et ceux de la Montagne, sachant bien l’amitié qu’ils ont pour moi, chacun en leur espèce. Adieu, Monsieur d’Herigoyen : je me fie à vos soins ; sans cela je serai mal.

M. DE RABUTIN CHANTÂL. A D'HERGOYEN

1034. DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A D'HERIGOYEN.

à Paris, ce 20e août 1687.

Mon fils me mande que ce marchand s’est désisté et que nous pourrons toucher notre rachat ; j’en serai fort aise, cela me fera une bonne subsistance pour réparer les mille francs que j’ai mangés de vous par avance, et joindre ces quatorze cents avec vos mille francs de reste. Vous ferez venir cette petite voiture[1] J’ai l’esprit en repos, quand je pense que vous faites nos réparations, et que vous prenez soin de notre terre et de nos affaires.

Mon fils me demande encore de vous prier de vous informer du secrétaire de Monsieur le sénéchal de Nantes, ou bien du greffier, s’il n’est pas vrai que la Jarie

  1. Lettre 1034. I. Ce mot signifie-t-il ici rentrée de fonds, recette, ou peut-être d’une manière générale envoi quelconque ? Une note de la première édition (Mémoires de Coulanges, 1820, p. 367) lui donne le sens de lettre (de change), en s’appuyant sur un emploi bien différent du mot, que nous avons trouvé dans une lettre à Bussy de 1655 (tome l, p. 395).