Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/93

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ait obtenu une sentence contre ses parties, qui étoit un renvoi de la cour au siège de Nantes, pour adjuger certaine somme prétendue par la Jarie dont son procureur et lui ont dit qu’il lui étoit adjugé quatre mille francs, dont les parties sont appelantes à la cour; et s’il n’est pas vrai que la Jarie a fait taxer les dépens de ce renvoi. Si cela est vrai, il faut l’obliger à nous attourner[1] ces prétentions et si cela est faux ou qu’il le refuse, il faut saisir tous ses biens, comme nous en sommes convenus; et peut-être en viendrons-nous à le mettre en prison, selon que nous verrons qu’il se conduira, car c’est la dernière extrémité. Voilà les avis qu’on me donne; vous en profiterez comme vous le jugerez à propos vous êtes sur les lieux et démêlerez bientôt la vérité. Quand vous aurez fait toutes nos dépenses, vous m’enverrez le compte des quatre mille cent francs de l’année 1686 de la Jarie, à votre loisir. Adieu, Monsieur d’Herigoyen on ne sait point encore où seront les états[2]

M. DE RABUTIN CHANTAL.

Iô35. DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE CORBINELLI AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Près d’un mois après que j’eus écrit cette lettre (n°1032 , p. 81), je reçus celle-ci de Mme de Sévigné.

A Paris, ce 2e septembre 1687.

DE MADAME DE SÉVIGNÉ.

JE viens de recevoir vos lettres de Gressîa, mon cher



1687

87

  1. 2. Céder. Voyez la lettre du 30 juillet précédent, p. 76, note 3.
  2. 3. Ils s'assemblèrent à Saint Brieuc. Voyez la gazette du 22 novembre 1687.