Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/22

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 l’air, tout est entre les mains de Dieu. Ce petit garçon, déjà tout accoutumé au métier, tout instruit, tout capable, ayant vu trois sièges avant dix-sept ans voilà ce que vous ne pensiez pas, mais ce que Dieu voyoit de toute éternité. Dites-moi ce que c’est que la vocation de Pauline. Adieu, ma très-aimable songez que vous êtes une femme forte, que si vous n’aviez la guerre vous l’iriez chercher, que Dieu conserve votre fils, qu’il est entre ses mains, et que vous devez espérer de le revoir en bonne santé ; songez de combien de périls il a tiré le chevalier, et que votre enfant marchera sur les pas de son oncle

1165. DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE CORBINELLI AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.[1]

Trois semaines après que j’eus écrit cette lettre (n°1155, tome VIII, p. 544}, je reçus celle-ci de Mme de Sévigné.

A Paris, ce 13è avril 1689.

DE MADAME DE SEVIGNE.

JE pars pour aller en Bretagne étrangler Pindref, s’il ne vous rend justice, mon cher cousin; sérieusement, je le ferai gouverner par quelques-uns de ses amis, car je suis fort loin de lui, et la Bretagne, comme vous savez, est fort grande, et quand on demeure à soixante lieues les uns des autres chacun chez soi, cela s’appelle à l’égard des étrangers être en Bretagne tous ensemble, comme dans une communauté enfin je vous en rendrai

    L̃a cour impériale « pour faire retourner en Hongrie tous les régiments qui étaienet en marche vers le Rhin.

  1. LETTRE 1165.-- 1. Cette lettre est biffée tout entière dans notre manuscrit, et elle a été omise dans la première édition (1697).