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lui renouvela la bonne opinion qu’il avoit déjà de ce présent. Enfin, ma fille, voilà qui est fait; on ne peut en être plus touchée que je le suis[1] : Dieu vous l'avoit donné, Dieu vous l’a ôté[2]. Soyez juste[3], et comprenez que ce duc ne nous a point trompés. Il nous disoit, devant ces derniers états[4], que les choses avoient changé, qu’il n’étoit plus le maître comme autrefois, qu’il falloit venir un peu montrer son visage à la cour[5] : pour cette année, je vous ai dit sur quoi il se fondoit, et il avoit quelque raison de croire qu’au moins sa sollicitation devoit cette année être aussi bonne que celle d’un autre. Il en parla ainsi à Monsieur de Rennes en passant à Malicorne, et je ne saurois douter de l’envie qu’ils avoient de me faire ce plaisir et à mon fils[6]. Il est vrai qu’à Versailles il ne crut pas devoir parler[7] de la Bretagne : il parla[8] à M. de Lavardin, il a écrit à M. le maréchal d’Estrées ;

  1. 6. L’édition de 1784 n’a pas ce membre de phrase ; mais elle ajoute, après Dieu vous l'a ôté : « il faut soutenir cette privation comme tant d’autres. Je veux vous dire encore une fois que si vous êtes juste, vous comprendre,etc. »
  2. 7. Voyez plus haut, p. 186 et note 40.
  3. 8. « Ma chère enfant, soyez juste. » (Édition de 1737.) `
  4. 9. « Avant ces derniers états. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
  5. 10. Voyez la lettre précédente, p. 290. -- Dans l’édition de 1737: « ….. à la cour : pour cette année, vous savez sur quoi il se fondoit ; il avoit d’ailleurs quelque raison de croire qu’au moins sa sollicitation devoit être aussi bonne que celle d’un autre. « -- Dans l’édition de 1754 : ….« à la cour je vous ai dit sur quoi il se fondoit présentement ; il avoit quelque raison de croire qu’au moins cette année sa sollicitation devoit être aussi bonne que celle d’un autre. »
  6. 11. «  » De l’envie qu’il avoit de me faire ce plaisir et à mon fils. » (Édition de 1737.) « De l’envie qu’il avait de me faire plaisir et à mon fils. » (Édition de 1754.)
  7. 12. « Il ne crut pas à Versailles devoir parler, etc. » (Édition de 1754.)
  8. 13. « II a dit un mot. » (Éditions de 1737 et de 1754.)