Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/387

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comme il se démêlera de tous les devoirs de la cour et de Paris; car vous y avez des amis[1] qu’il doit voir. J’ai demandé à Beaulieu de me bien conter tout ce qu’il dira, fera, et comme il est de sa petite personne.

Je comprends l’abondance des paroles vaines et vagues dont vous honorâtes l’adieu de Madame l’abbesse[2] . Que je suis aise qu’elle n’ait point emmené Pauline ! je songe souvent à cette aimable et jolie personne avec tendresse.

1249. DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE ET A LA COMTESSE DE GRIGNAN, ET DE CHARLES DE SÉVIGNÉ A MADAME DE GRIGNAN.

Aux Rochers, ce 4è janvier.

DE MADAME DE SÉVIGNÉ A MADAME DE GRIGNAN.

LA voilà revenue, ma chère enfant, cette lettre du 17è : elle étoit allée faire un petit tour à Rennes ; on est bien aise de voyager dans la belle saison[3] ; elle remplit le vide[4] qui me faisoit perdre le fil de la conversation ; j’aurois perdu aussi la plus belle instruction du monde sur cette Cour d’amour, dont mon nouvel ami[5] a été au dés-

  1. 15. « De tous les devoirs de Paris et de la cour ; car vous y avez nombre d’amis, etc. » (Édition de 1754.)
  2. 16. L’abbesse du couvent d’Aubenas, où la tante de Pauline était religieuse (voyez tome VI, p. 443. note 5) ? ou peut-être cette tante devenue abbesse ? mais Perrin l’aurait probablement dit.
  3. LETTRE 1249 (revue eu partie sur une ancienne copie). -- 1. Ce membre de phrase : « on est bien aise, etc., » ne se trouve que dans notre manuscrit.
  4. 2. « Ce vide. » (Édition de 1737.)
  5. 3. Guébriac. Le Mercure galant de janvier 1690 contient (p. l65-170) une pièce de vers intitulée le Troubadour Adheimar à Mme la comtesse de Grignan et précédée (p. 162-164) de cette introduction : « Mme la comtesse de Grignan ayant voulu savoir ce qu’étoient autrefois en Provence les troubadours et la cour d’amour,