Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/400

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̃ deric[1] inféodoit les gens. Il y a longtemps que la première pierre est mise ; Monsieur l’Archevêque a dessein d’y mettre la dernière. N’êtes-vous point fâché de n’être point à Aix avec Chimène ? non, car vous J’avez vue sur la montagne de Psyché[2]. Vous êtes en si bonne compagnie, que vous oublierez la bise et ses fureurs ; mais je vous conjure que le marquis vous vienne voir ce carême. Mon fils vous adore toujours, et sa femme a une vraie galanterie avec votre portrait ; elle mandoit l’autre jour à ma fille : « Je ne veux dire aucune douceur à M. de Grignan ; je me sens une telle foiblesse pour lui, que je me fais scrupule de tout[3]. » Voilà comme vous êtes dans ce petit coin du monde.

  1. 64. L’empereur Frédéric Ier, dit Barberousse. Il avait épousé en 1156 Béatrix, héritière de la Franche-Comté de Bourgogne, et resserré les liens de dépendance qui unissaient le royaume d’Arles à la couronne de Germanie. Ce fut lui qui donna à fief la terre de Grignan au père ou au frère aîné d’Adhémar le troubadour. Voyez le commencement de la lettre, p. 38 et suivantes, et les notes 5 et 10.
  2. 65. Voyez plus haut, p. 371.
  3. 66. Voyez l’apostille de la jeune marquise de Sévigné, ci-dessus, p. 283.