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êtes encore sur le point de le revoir, qu’une seule tête qui pense bien, qui prend de justes mesures, et qui, après cela, n’est contrariée de personne, réussit mieux que des confédérés.

Premièrement, Madame, nous sommes en peine de savoir si vous êtes de retour à Paris de Bretagne. Nous savons que vous y êtes allée avec Mme de Chaulnes, et que vous en deviez revenir avec elle; cependant il nous est revenu que cette duchesse devoit aller trouver son mari; pas un de nous n’a cru que vous la voulussiez suivre en ce voyage, sachant, comme nous faisons, qu’un méchant homme n’amende point pour aller à Rome, et que

que Rarement à courir le monde

On en devient plus gens de bien

Nous avons pensé qu’une femme de votre vertu y avoit encore moins affaire que lui mais enfin nous voudrions 7. C’est une citation de mémoire des deux vers par lesquels l’abbé Regnier Desmarais termine la peinture qu’il fait du Danube dans le récit en vers de son Voyage de Munich, voyage qu’il fit en 1680, avec le due de Créqui son protecteur, qui allait demander la main de la Dauphine: ce fut l’abbé Reguier qui apporta en cinqjours, de Munich à Versailles, le contrat de mariage. Voici tout le morceau relatif au Danube; le P. Bouhours l’a inséré dans ses Pensées ingénieuses (édition de 1707, p. 269); voyez ci-après, p. 3g8, note a: Déjà nous avons vu le Danube inconstant,

Qui tantôt catholique, et tantôt protestant,

Sert Rome et Luther de son onde,

Et qui comptant après pour rien

Le Romain, le Luthérien,

Finit sa course vagabonde

Par n’être pas même chrétien.

Rarement à courir le monde

On devient plus homme de bien.

Cette citation manque dans le manuscrit, mais ellese trouve dans le Recueil des • Nouvelles lettres de Bussy, où elle se rattache ainsi à ce qui précède a que vous la voulussiez accompagner eu ce voyage, sachant que Rarement, etc. »