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bon Berbisy m’écrit des merveilles de vous et de vos grandeurs : un président et deux conseillers du parlement de Dijon ont été en Provence, ils ont été affligés de ne vous point voir; mais ils ont rapporté toutes vos louanges à notre bon président, qui vous est entièrement dévoué. Ma belle-fille est à Rennes pour quelques jours à la prise d’habit d’une parente ; elle en est assez fâchée. Elle a porté sa toilette[1], pour faire comme les autres. Votre frère me prie de vous faire mille amitiés[2].Je viens d’écrire à Coulanges[3]; il est entêté du prince de Turenne ; Monsieur le chevalier, ne vous fâchez point : c’est pour dégrader ce nom, que je ne dis pas M. de Turenne tout court[4]. J’embrasse chèrement ma très-aimable Comtesse[5].

1254. -- DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN.

Aux Rochers, ce mercredi 11è janvier.

Quelles étrennes, bon Dieu ! quels souhaits ! en fut-il jamais de plus propres à me charmer, moi qui en connois les tons, et qui vois le cœur dont ils partent ? Je m’en vais vous dire[6] un sentiment que je trouve en moi ; s’il pouvoit payer le vôtre, j’en serois fort aise, car je n’ai point d’autre monnoie : au lieu de ces craintes si aimables que vous donnent[7] toutes ces morts qui volent sans

  1. 21. A la Monnaie. Voyez ci-dessus, p. 359, la lettre du 18 décembre précédent.
  2. 22. Cette phrase manque encore dans l’édition de 1737.
  3. 23. Voyez la lettre précédente, p. 399.
  4. 24. Voyez ci-après, p. 57S et 576.
  5. 25. Cette dernière phrase n’est pas dans l’édition de 1754-
  6. LETTRE 1254. -- 1. «….. de plus propres à me charmer ? Je m’en vais vous dire, etc. » (Édition de 1754.)
  7. 2. « Que vous causent, etc.  » (Ibidem.)