Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/570

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nerai jamais à ces vilains-là; si vous en connoissez quelques-uns[1] vous pouvez les assurer que le public et le particulier leur demandent raison de cette injustice, qui n’est pas pardonnable. Adieu, Monsieur plaignez-vous-en. Le marquis de Grignan a été à Grignan ; il est avec M. de Catinat. J’attends avec tremblement le jugement de notre requête civile[2]. Je serois au désespoir que la pauvre Mme de Vins fût replongée dans toutes les chicanes dont elle s’étoit tirée[3] Je lui ai écrit sur cette crainte ; j’attends sa réponse, et suis toujours à vous. Mon fils vous aime toujours à la folie.

I297. DE MADAME DE SÉVIGNÉ A LAMOIGNON[4] Aux Rochers, ce dimanche 27è août.

LA même raison, Monsieur, qui fait votre silence, fait aussi le mien. Comment voulez-vous que j’attaque un homme qui a tous les jours des harangues à faire, et qui ne fait jamais ce qu’il veut ? Je me flatte que vous voudrez lire mes lettres, et vous ne le pouvez pas; ainsi, Monsieur, ce sont vos raisons qui font mon excuse. Mais que vous dites une grande vérité quand vous êtes persuadé que

  1. 4. L’auteur de la relation du Mercure paraît être de Vizé, au moins c’est de lui qu’est signée la dédicace au due de Chartres qui est en tête du volume. L’avertissement nous apprend que les deux récits de la Gazette, dont nous avons parlé plus haut, sont l’un de l’abbé Renaudot, l’autre de Court, secrétaire des commandements du duc du Maine.
  2. 5. Voyez les deux lettres suivantes.
  3. 6. Mme de Vins avait gagné en 1680 un procès contre Mme de Lesdiguières voyez la lettre du 25 août 1680, tome VILI p. 39.
  4. LETTRE 1297. -- 1 Chrétien-François de Lamoignon était avocat général au parlement de Paris depuis 1673 et Denis Talon, dont il est parlé plus loin, depuis 1652.