Page:Sablé - Maximes, 1870.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 6 —

mesme à prévenir ses desirs et ses besoins, autant qu’elle estoit en estat d’y satisfaire. Elle avoit si bien trouvé cette parfaite union de toutes les vertus de la société civile avec les vertus chrétiennes qu’elle étoit également respectée des solitaires et des gens du monde.

Jamais un grand cœur ne fut conduit par un esprit plus vaste et plus éclairé. Elle l’avoit rempli de toutes les belles connoissances qui peuvent instruire et polir tout ensemble la raison. Elle sçavoit très-bien les langues espagnole et italienne, et sur tout la veritable morale : les maximes qu’elle en a faites sont des leçons admirables pour se conduire dans le commerce du monde. Elle écrivoit parfaitement bien : la bonté