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RÉFLEXIONS
SUR LA
PUISSANCE MOTRICE
DU FEU.


Personne n’ignore que la chaleur peut être la cause du mouvement, qu’elle possède même une grande puissance motrice : les machines à vapeur, aujourd’hui si répandues, en sont une preuve parlante à tous les yeux.

C’est à la chaleur que doivent être attribués les grands mouvemens qui frappent nos regards sur la terre ; c’est à elle que sont dues les agitations de l’atmosphère, l’ascension des nuages, la chute des pluies et des autres météores, les courans d’eau qui sillonnent la surface du globe et dont l’homme est parvenu à employer pour son usage une faible partie ; enfin les tremblemens de terre, les éruptions volcaniques, reconnaissent aussi pour cause la chaleur.

C’est dans cet immense réservoir que nous pouvons puiser la force mouvante nécessaire à