Page:Saint-Pol-Roux - Anciennetés, 1903.djvu/86

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Son regard, terrassé par les rais du soleil,
S’agriffa sur son être et s’embruma de larmes.
Ses veines, gargouillant, l’inondaient de vacarmes.
Une bague de vers l’enserrait à l’orteil.

Soudain il eut le cri du rêveur qui se pique
A la réalité, farouche il s’ébranla,
Le suaire gonflé dans l’espace hurla,
De la bave frangea sa bouche épileptique.

Ramassant des cailloux d’un geste de larron :
« Qui donc m’a réveillé ? » rugit-il à la foule.
« C’est ce jeune homme, dont la chevelure coule
En flots nazaréens, qui va vers le Cédron, »