Page:Saint-Pol-Roux - Anciennetés, 1903.djvu/87

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Dit un pâtre. A ces mots, Lazare à l’âme douce
Que Marthe et que Marie avaient d’adieux lavé
Fonça, lourd des vengeurs dont il s’était pavé,
Dans la sente où coulait la chevelure rousse,

Fit des pas de velours à l’instar des intrus,
A son bras insuffla la rage qui lapide,
Ainsi qu’un chat s’arqua d’une courbe rapide,
Brandilla les cailloux et..... reconnut Jésus.

— Le désert s’oubliait dans l’urne des margelles,
La palombe ramait par les ors du matin,
Les coteaux d’Éphraïm bêlaient dans le lointain,
Un paradis montait des fientes de gazelles. —