Page:Saint-Victor - Tableau historique et pittoresque de Paris, 1827, T4 P1.djvu/363

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primées ou du moins suspendues. Les jésuites profitèrent de cette circonstance pour réunir ce collége au leur[1] ; et sur la somme de 53,156 liv. 13 sous 4 deniers, que le roi donna pour cette acquisition, on prit celle de 28,000 liv., avec laquelle on acheta l’hôtel de Marillac, rue d’Enfer, dans lequel ce collége fut transféré en 1683. Il a subsisté jusqu’en 1764, époque de sa réunion au collége de l’Université[2].



le séminaire de saint-pierre et saint-louis
(même rue.)


La plupart de nos historiens, ayant négligé de faire des recherches sur l’origine de cet établissement, se sont contentés d’en fixer l’époque à l’année 1696. Il devoit son origine à M. François de Chansiergues, diacre. Ayant réuni quelques pauvres ecclésiastiques qu’il aidoit à subsister, il en forma de petites communautés et leur donna le nom de Séminaire de la Providence[3]. M. de Lauzi, curé de Saint-Jacques de la Boucherie, convaincu de l’utilité de semblables institutions, s’unit à M. de Chansiergues

  1. Voyez t. 3, 3e partie, p. 529.
  2. Ce collége est habité maintenant par des particuliers.
  3. Il avoit déjà établi une communauté du même genre en 1685, près de l’église Saint-Marcel, dans le quartier de la place Maubert.