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tième siècle le lui donnoient également, et c’est par abréviation qu’on l’appeloit rue Garance[1].

Rue des Fossés-Saint-Germain. Elle commence au coin des rues Saint-André-des-Arcs et de Buci, et finit à celui de la rue des Boucheries et de celle des Cordeliers. Le procès-verbal de son alignement entre les portes de Buci et de Saint-Germain étoit daté de 1560, et la désignoit sous le nom de rue des Fossés. Sur quelques plans elle conserve ce nom, qu’elle partage avec la rue Mazarine ; sur d’autres elle est nommée rue Neuve-des-Fossés, pour la distinguer des autres rues ouvertes sur les fossés de l’enceinte de Philippe-Auguste. Depuis l’année 1688, où les comédiens françois y établirent leur théâtre, on l’appeloit vulgairement rue de la Comédie ; mais dans les actes ainsi que dans les inscriptions gravées à ses extrémités, on avoit conservé l’ancien nom[2].

Rue du Gindre. Elle aboutit à la rue Mézière et à celle du Vieux-Colombier. L’abbé Lebeuf a trouvé que gindre signifioit le maître-garçon d’un boulanger[3], et Ménage, qui l’a dit avant lui, veut qu’il dérive du mot latin Gener (gendre), « parce qu’il arrive assez ordinairement, dit-il, que les

  1. Jaillot, Quartier du Luxembourg, p. 63.
  2. Au commencement du xviie siècle il y avoit dans cette rue un marché, situé à son extrémité, près de celle des Cordeliers ; il contenoit quatre toises de large sur sept de long. M. le Prince en ayant demandé la suppression en 1634, il fut transféré rue Sainte-Marguerite en 1636.
  3. Tome 2, page 454.