Page:Salverte - Essais de traductions, Didot, 1838.djvu/133

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

doivent l’être, ces ressources vous seraient assurées. J’ose espérer même qu’elles ne vous manqueront pas, puisque, depuis deux ans, vous vous êtes acquis tous les gens attachés aux quatre citoyens les plus puissants dans nos comices, à M. Fundanius, à Q. Gallius, à C. Orcininus, à C. Cornélius (25). J’étais présent, lorsque leurs amis vinrent vous confier leur défense : je sais à quoi ils s’engagèrent, et ce qu’ils vous garantirent. Vous devez aujourd’hui exiger d’eux qu’ils remplissent leurs promesses : il faut les interpeller, les prier, les presser, et leur faire bien sentir qu’ils ne trouveront aucune autre occasion de se montrer reconnaissants. Le souvenir de ces services récents, l’espoir des services que vous pouvez encore leur rendre, les exciteront sans doute à seconder votre demande. En effet, celle-ci est étayée principalement par les affections que vous concilie la défense des accusés. Efforcez-vous de bien distribuer et de faire bien remplir son emploi à chacun de ceux que vous avez obligés ; et si, jusqu’à ce jour, vous n’avez, comme je le sais, rien exigé d’eux, qu’ils sentent que vous avez réservé pour le moment actuel tout ce que vous pouviez attendre de leur reconnaissance.

VI. Trois choses surtout nous acquièrent la bienveillance des hommes et les portent à briguer pour nous des suffrages : les bienfaits, l’espérance, l’affection volontaire ou née de la conformité de sentiments. Il faut donc examiner comment on doit mettre en œuvre chacun de ces moyens. Les moindres