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tion s’altère à tel point qu’ils contractent des lésions organiques qui les rendent défectueux. Je le répète, l’avoine doit être donnée pendant le jeune âge et le foin doit être distribué avec mesure afin d’éviter le développement de l’abdomen et la déviation des aplombs.

De même que les poulains doivent être bien nourris, ils doivent être bien logés. Les conditions au milieu desquelles vivent nos animaux, ne sont pas sans action sur leur manière d’être, et leurs habitations, dans notre pays, présentent des défectuosités déplorables. On est indigné de voir le peu de goût que témoignent les propriétaires pour l’installation et l’entretien des habitations ; on voudrait à dessein en inventer de plus défectueuses que l’on serait, je crois, dans l’embarras, et, à part quelques éleveurs, bien peu nombreux il faut le dire, les écuries semblent créées pour engendrer des maladies.

Le sol des écuries est généralement en terre ; il est, par conséquent, facile de l’établir en rapport avec les principes de l’hygiène.

Quand on visite un de ces lieux, on est frappé de voir tout le contraire de ce qui devrait exister : au lieu de posséder un terrain plus élevé que celui qui l’avoisine et d’être disposé légèrement en pente, de manière à donner facilement écoulement aux liquides provenant des déjections des animaux, le sol est presque toujours en contre-bas, et, durant les fortes pluies, l’eau pluviale entre, sans éprouver aucun obstacle, dans la demeure des animaux. Une humidité règne dans l’atmosphère par suite de la présence d’une grande quantité de liquide que la température intérieure volatilise ; de ce liquide qu’on entretient en fermentation s’échappent des miasmes méphitiques, d’autant plus nuisibles que l’aération est, en général, insuffisante, et que le défaut d’exercice ralentit le mouvement d’élimination.