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Pour que l’air puisse exercer sa bienfaisante action, il faut augmenter le nombre des ouvertures des habitations.

La porte d’entrée des élèves doit être suffisamment large et haute ; à défaut de ces conditions, les jeunes animaux rentrant ou sortant le plus fréquemment avec une vitesse mal calculée, risquent de se porter de graves atteintes.

La bonne disposition des ouvertures entraînera comme conséquence l’arrivée dans les boxes de la lumière, qui exerce une influence manifeste sur les aptitudes des animaux. L’obscurité, au contraire, leur est défavorable. Par suite d’un séjour très-prolongé dans un lieu obscur, les yeux ne fonctionnent pas ; ils acquièrent une irritabilité excessive. Quand les animaux quittent ces locaux pour passer au-dehors, ils ne peuvent se rendre un compte exact de ce qui se passe autour d’eux ; la vue de tous les objets les inquiète ; ils paraissent étonnés, surpris, ils sont même effrayés par certains corps avec lesquels ils ne sont pas familiarisés ; la respiration s’accélère, se trouble même ; l’animal fait des écarts qui peuvent lui être funestes. Les yeux vivement impressionnés par ce passage sans transition dans un milieu éclairé, acquièrent parfois une prédisposition maladive. On évitera tous ces inconvénients en donnant accès à la lumière. Il n’y a d’exception que pour le plein jour, pendant les journées chaudes de l’été ; une lumière trop vive attirerait alors les insectes qui pullulent et nuisent sous bien des rapports.

L’exercice au grand air purifie le sang, il le vivifie : il développe tous les organes en volume et en force. Sans doute, tous les éleveurs ne sont pas en mesure de fournir à leurs poulains le bénéfice de la pleine liberté ; mais beaucoup disposent de quelques ares de prés, de bois, de prairies artificielles ; à défaut ils pourront au moins cons-