Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/114

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il laissa échapper cette phrase : « Si quelque censeur pouvait désapprouver l’hommage que je vous rends, ce ne pourrait être qu’un cœur né ingrat. » Voltaire semblait rougir de son hommage. Une lettre anonyme, il en pleuvait chez Mme de Pompadour, signala la maladresse de l’écrivain. La lettre passa sous les yeux de Marigny, de Collin, premier valet de chambre de la favorite, de Mme du Hausset et de Quesnay. Tous furent obligés de reconnaître que l’anonyme avait raison.

Cette anecdote montre comment Quesnay vivait dans la maison de Mme de Pompadour. Il était au courant de tout ce qui s’y passait d’important. Il voyait souvent le duc d’Ayen, et très fréquemment Marigny qu’il aimait beaucoup parce qu’il le trouvait simple, peu ambitieux et de bon jugement[1].

« Vous valez votre pesant d’or pour le sens et la capacité pour votre place (la surintendance des beaux-arts) et pour votre modération, dit-il, quand Marigny s’opposa à ce qu’un Le Normand fût ministre de la

  1. « On ne veut le voir que comme le frère de la favorite, disait-il, et parce qu’il est gros, on le croit lourd et épais d’esprit. »