Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/123

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Pompadour, en cadeau de noces, une place de menin du Dauphin pour son mari.

L’intrigue était très avancée. La comtesse, et son ami intime, le comte d’Argenson, ministre de la guerre, en attendaient l’issue dans une pièce voisine de celle où se trouvait le roi. Quesnay, ainsi que Dubois, secrétaire de d’Argenson, étaient dans cette pièce. La jeune femme arrive, annonçant « son triomphe » et le renvoi prochain de la favorite.

D’Argenson se tourne vers Quesnay et lui dit : « Docteur, rien ne change pour vous, nous espérons bien que vous nous restez. » — « Moi, répond Quesnay, j’ai été attaché à Mme  de Pompadour dans sa prospérité ; je le serai dans sa disgrâce ». Et il s’en va, laissant les autres pétrifiés. « Je le connais, il n’est pas homme à nous trahir », fit enfin Mme  d’Estrade.

Et en effet, ce ne fut pas par lui que le secret fut découvert, mais par Stainville, futur duc de Choiseul, qui s’assura par là l’amitié de Mme  de Pompadour.

Mme  d’Estrade trouva le moyen de dissimuler la part qu’elle avait eue à l’intrigue et continua de vivre avec sa cousine comme si