Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/133

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nements, récita alors à Marigny et à Mme du Hausset, « avec son air de singe », la fable du renard qui, mangeant avec d’autres animaux, persuade à l’un d’eux, pour avoir une part de plus, que ses ennemis le poursuivent.

On sait que, sur les conseils de Mme de Mirepoix, Mme de Pompadour fit semblant de s’en aller et qu’elle fit payer cher à Machault sa trahison.


IV.

Malgré sa situation subordonnée, un peu équivoque, à la Cour, Quesnay trouva le moyen de s’y créer une réelle indépendance. Il recevait dans son entresol des personnes de tous les partis, en petit nombre à la fois et leur donnait à dîner, sans faire de grands frais de politesse ; les plats étaient sur la table ; l’amphitryon ne servait pas et n’offrait rien. « Vous avez bien autant d’esprit qu’un mouton, disait-il, voilà le pré ; cherchez votre herbe[1]. »

Tous ses amis avaient en lui la plus grande confiance ; ils savaient qu’on pouvait parler dans l’entresol avec la plus absolue liberté et que rien de ce qui s’y disait n’était répété.

  1. L’Enfance et la jeunesse de Du Pont de Nemours.