Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/10

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l’esprit humain. On s’étonnera de la témérité du plan que la malice humaine a pu former, et de la persévérance à en suivre l’exécution par des moyens qu’elle seule peut inventer. La pure, l’austère vérité guidera ma plume. Je ne puis avoir aucun intérêt à la déguiser ; lorsque ces pages seront lues, je n’existerai plus, et je n’apprendrai jamais quel a été leur sort.

J’étais en route pour revenir en Courlande, lorsque, passant à Venise, dans le temps du Carnaval, en 17.., je rendis visite au prince de *****, qui s’y trouvait alors. Nous avions fait connaissance lorsque nous servions ensemble dans la guerre de ***. La paix avait sus-